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Le ballet

 

La collection de vulgarisation scientifique nommée Le monde changeant (Changing World ; VÁLTOZÓ VILÁG en hongrois) paraît depuis 1995. Depuis 77 titres ont paru en langue hongroise et plusieurs volumes en langues étrangères (français, anglais, allemagne, slovaque, bulgare), écrits par des auteurs hongrois bien renommés.

Nous sommes prets à publier régulièrement des livres en langue française. Nous serons très heureux de trouver des partenaires en France : des auteurs, des rédacteurs, des distributeurs. La collection ne veut pas de tout de se limiter à des sujets hongrois ou d’Europe centrale.

Les données des volumes de la collection :  128 pages ; 116 X 164 mm ; prix de vente prévu : 3.90 Euro.

La philosophie de l’éditeur est de préserver le caractère classique des livres de la collection, précisément le caractère de livre à lire (et pas de livre à regarder, ce que résulte le graphisme moderne, style multimédia et hypertexte). Mais cela exige d’avantage l’application complémentaire et massive de ces moyens nouveaux, il va de soi : avant tout l’usage de l’intenet. Nous avons décidé ainsi de créer pour chaque livre (60 à présent) de notre collection un site autonome et complexe, régulièrement actualisée (www.valtozovilag.hu).

Ce qui concerne les possibilités d’une coopération : l’éditeur est persuadé que la conception de base d’une collection et particulièrement avec son extension sur l’Internet est parfaitement applicable en tout pays du monde et parfaitement intégrable dans un réseau mondial : c’est ce que nous avisons depuis temps. Nous représentons une petite société privée, donc nous pouvons progresser très lentement, mais nous avons une chance réelle de créer des collections dans plusieurs pays de l’Europe Centrale et de l’Europe d’Est. Et en fin, grâce exactement à l’Internet, on a des chances sans frontières.

L’éditeur serait le plus heureux de travailler sur la construction d’un réseau mondial de collections encyclopédiques de livres et de sites, en coopération ou collaboration avec des partenaires de France.

 

 

Les lycées français dans le monde

 

   

 

 

 

   

 

Un concours annuel international pour auteurs d’ouvrages de vulgarisation en toute langue

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est organisé par la rédaction de la collection LE MONDE CHANGEANT dans les 10 domaines suivants (qui correspondent aux 10 thèmes de notre collection) : HISTOIRE, DROIT, MODE DE VIE, GÉOGRAPHIE, CULTURE, SANTÉ, ÉCONOMIE, POLITIQUE, MÉTIERS, SCIENCES. Les intéressés sont priés de signaler leurs propositions de thème à la rédaction. Nous leur fournirons par retour du courrier toutes les informations nécessaires sur les objectifs, les prix, les conditions et les modalités techniques de la participation.

 

   
   

 

 

 

 

Extrait du premier volume de la série française de la collection Le Monde Changeant:

Hongrois et Slovaques

 

 

L’instauration du régime de Horthy et la question slovaque

 

Après la liquidation de la République des Conseils, par l’intervention des États issus du démantèlement de la Monarchie austro-hongroise et bénéficiant de l’appui militaire de l’Entente (et en particulier de la France), le social-démocrate Gyula Peidl fonde un « gouvernement syndical » provisoire avec l’accord des milieux diplomatiques britanniques et italiens. Le 6 août, l’ancien secrétaire d’État monarchiste István Friedrich fait un coup d’État, tandis que l’archiduc Joseph Habsbourg se déclare régent après des négociations préalables avec les représentants de l’Entente.

Les protestations des États voisins et la désapprobation de l’Entente (en particulier de la France) amènent cependant Friedrich à remanier son gouvernement le 15 août, et l’archiduc Joseph se voit contraint d’abdiquer le 23 août. Le gouvernement Friedrich n’obtient pas la confiance et le soutien des grandes puissances, qui s’emploient maintenant à préparer l’avènement d’un gouvernement aux bases démocratiques plus larges, avec lequel elles pourront signer le traité de paix. À la suite de l’entrée à Budapest de Miklós Horthy (ministre de la Guerre du gouvernement contre-révolutionnaire créé à Szeged sous la République des Conseils, puis commandant en chef de « l’Armée nationale ») le 16 novembre, un nouveau gouvernement est constitué par Károly Huszár, homme politique appartenant au centre chrétien-socialiste et soutenu par George R. Clerk, mandataire extraordinaire des Alliés à Budapest. Huszár forme un gouvernement de coalition qui, en dehors du l’Union nationale chrétienne se réservant les postes clés, comprend aussi le Parti civil démocratique national et le Parti social-démocrate. Dans les premiers jours de décembre 1919, le gouvernement hongrois est officiellement invité à la Conférence de Paris.

Cette invitation signifie la reconnaissance diplomatique du gouvernement hongrois. Les élections législatives de janvier 1920, puis l’élection de Miklós Horthy à la régence le 1er mars 1920 marquent l’achèvement de la première phase de cette évolution qui conduit à l’instauration du « régime de Horthy ».

La politique intérieure et extérieure hongroise cause cependant des soucis aux puissances de l’Entente, de même qu’aux États voisins.

Selon la diplomatie tchécoslovaque, l’émergence de l’archiduc Joseph et de Friedrich était liée aux manœuvres de l’ex-roi Charles IV. Celui-ci aurait réaffirmé le 14 août 1919 en Suisse son droit à la couronne de Hongrie et aurait exprimé son vœu de voir le rétablissement de la Monarchie austro-hongroise. Selon les rapports envoyés par les ambassades de Tchécoslovaquie en Suisse et à Londres, Charles se serait employé à trouver des appuis dans les milieux monarchistes des États de l’Entente, et aurait entretenu des relations particulièrement étroites avec des monarchistes autrichiens et allemands. Il aurait même déclaré que la restauration pourrait se faire en moins d’un an. En même temps, la propagande tchécoslovaque s’efforçait de faire croire à l’opinion nationale que la menace du rétablissement de la Monarchie était imminente. La presse de Prague soulignait que Hlinka et ses amis avaient accueilli favorablement la nouvelle du Coup d’État de Budapest, et que les sentiments tchécophobes ne cessaient de gagner du terrain en Slovaquie.

 Le 14 août 1919, Beneš adresse au Conseil suprême au nom du gouvernement tchécoslovaque une note rédigée en termes très vifs où il condamne formellement la « tentative de restauration monarchiste » de Hongrie, soulignant que la Tchécoslovaquie n’accepterait jamais de conclure la paix ou d’établir des contacts diplomatiques avec « le gouvernement de l’archiduc au service des intérêts dynastiques allemands », qui menace la paix de toute la région d’Europe centrale. Des manifestations sont organisées partout en Bohême, où des résolutions anti-Habsbourg sont adoptées par la foule. Le 18 août, le Conseil suprême ouvre des délibérations sur l’évolution de la situation politique en Hongrie. La France proteste énergiquement contre l’avènement du gouvernement Friedrich et obtient l’abdication de l’archiduc Joseph. Beneš présente le départ de celui-ci comme un grand succès de la diplomatie tchécoslovaque, d’autant plus que – de l’avis de Hodza – « l’échec de l’invasion antibolcheviste a miné » le prestige international du pays.

 Dans ces semaines, Beneš souligne à plusieurs reprises qu’il souhaite créer « l’union des intérêts et des idées, et avant tout des rapports de bon voisinage basés sur des relations économiques » avec la Hongrie, la Pologne et l’Autriche. Quant à la Hongrie, il pose comme condition première le départ du gouvernement Friedrich. Selon les milieux politiques de Prague, Friedrich cherche à faire reconnaître son gouvernement par les puissances de l’Entente, afin que celles-ci lui remettent le plus tôt possible les conditions de la signature de la paix, pour qu’il puisse faire adopter par la Conférence de la paix l’application du principe de référendum sur les territoires de l’ancienne Monarchie austro-hongroise habités par des minorités. Les Tchèques invoquent aussi les progrès du mouvement irrédentiste hongrois en Slovaquie, qui viserait selon eux à préparer un terrain favorable aux Hongrois pour le référendum.

 Friedrich tente aussi de diffuser l’idée du référendum dans les milieux politiques de l’Entente : selon les rapports de l’ambassade de Tchécoslovaquie à Budapest, le ministère des Minorités nationales envoie ses fonctionnaires à Paris et en Italie avec cette mission. Selon les historiens tchèques et slovaques, Budapest veut exploiter « les sentiments de la nation slovaque » pour appuyer les efforts du mouvement autonomiste de Hlinka et susciter un climat anti-tchèque en Slovaquie. Ces tentatives coïncident avec l’activité internationale de Hlinka et de ses amis. Président du Parti slovaque réorganisé en décembre 1918, Hlinka part avec son conseiller Jehlicka le 28 août 1919 pour Varsovie, d’où ils arrivent à Paris vers la mi-septembre. Ils ne parviennent cependant pas à prendre contact avec les hommes politiques de premier plan réunis à la Conférence de la paix, entre autres à cause des manœuvres de la diplomatie tchèque. Avant d’être expulsé du territoire français, Hlinka doit se contenter de transmettre à des journalistes le mémorandum définissant son programme.

 Ce mémorandum réclame que la Conférence de la paix oblige la Tchécoslovaquie à mettre en pratique les dispositions de la déclaration de Pittsburgh. Il souligne que les Slovaques ne sont pas des Tchèques, et qu’il s’agit de deux nations tout à fait différentes. Hlinka revendique que l’union de la Slovaquie avec la Bohême soit précédée d’un référendum organisé en Slovaquie.

 L’entrée de Horthy à Budapest crée une situation nouvelle. Selon les sources tchécoslovaques, cet événement se déroule dans un climat politique fortement teinté de revendications de révision territoriale. « L’aspect général de Budapest a complètement changé », lit-on dans les rapports envoyés à Prague par les diplomates tchèques. Les murs se couvrent d’affiches popularisant la devise : « Le morcellement de la Hongrie entraînera la mort de la paix ». Le secrétaire d’État György Szmrecsányi déclare que la guerre ne fait que commencer pour la Hongrie. D’après ces rapports, le rôle décisif dans la vie politique hongroise appartiendra désormais à l’armée, d’autant plus que Horthy compte sur l’appui de la Grande-Bretagne. Une réunion des réfugiés de Slovaquie et de Ruthénie subcarpatique se déroule le 26 novembre 1919, où Szmrecsányi parle dans cet esprit de l’importance du rétablissement du statu quo ante bellum, qui devra s’accomplir même au prix d’une guerre entre Hongrois et Slovaques.

 Il est certain qu’au temps du contre-gouvernement de Szeged, les collaborateurs de Horthy élaborèrent des plans militaires pour une solution radicale des questions territoriales et le développement du mouvement irrédentiste. La synthèse de ces projets fut le document appelé le Mémoire de Horthy, transmis pour avis au Premier ministre et aux ministres de la Guerre et des Affaires étrangères (le 28 octobre 1919). Les gains territoriaux prévus au détriment de la Tchécoslovaquie auraient créé une frontière hungaro-polonaise commune. Le document soulignait aussi la nécessité du soutien plein et entier du mouvement irrédentiste. Les revendications d’autonomie et d’autodétermination devaient s’effacer devant les préparatifs d’actions militaires et la création d’organisations secrètes relevant du Commandement suprême hongrois.

 Les rapports adressés au Commandement suprême par des agents envoyés sur les lieux sont souvent contradictoires. D’après certains, 75 à 80, voire 95 à 100 % de la population slovaque et subcarpatique nourrirait des sentiments hostiles à l’égard des Tchèques. « Tous attendent l’arrivée des troupes hongroises », lit-on dans le bilan dressé le 21 novembre par la Ligue de Haute-Hongrie. L’état moral de l’armée tchèque est qualifié de très bas ; certains prétendent que l’ampleur de la propagande et de l’agitation communistes a conduit à la création de directoires et de conseils de soldats illégaux à Kassa et ailleurs ; beaucoup affirment qu’on souhaite partout l’arrivée de l’armée hongroise. D’autres rapports préparés pour le Commandement suprême voient la situation de façon négative de la situation et affirment qu’une action militaire déclenchée dans les circonstances actuelles serait dépourvue de réalisme. Les auteurs de ces rapports mettent en garde contre un optimisme extrême et des démarches irréfléchies, et critiquent la propagande officielle qui ne diffuse que des formules et des devises sonores et creuses, et qui ne tient pas compte des sentiments véritables de la population. « Ce serait une grande erreur que de procéder à des généralisations à partir de phénomènes isolés et de croire que toute la Slovaquie attend impatiemment la fin de la domination tchèque et le retour à la Hongrie », lit-on dans un rapport préparé par un officier (le commandant Palló).

  À la suite de ces évaluations contradictoires, le Commandement suprême ordonne le 6 décembre 1919 aux agents de renseignements de procéder à une enquête « urgente et objective » sur la situation en Slovaquie et à la vérification des données relatives au parti de Hlinka et aux sociaux-démocrates. La thèse de la « fidélité à la Hongrie » est alors réfutée, et les rapporteurs soulignent même que l’hostilité à la Hongrie s’amplifie de plus en plus par suite de l’essor des mouvements de gauche et des progrès de « la terreur blanche » en Hongrie, car on craint qu’en cas d’occupation hongroise en Slovaquie, la population locale devrait subir les mêmes mesures.

  Étudiant les tendances irrédentistes et révisionnistes hongroises, le gouvernement tchécoslovaque constate vers la fin de novembre que la réorganisation de l’armée hongroise progresse à un rythme rapide. Les officiers hongrois seraient persuadés de l’imminence d’une guerre, ce qui fait aussi sentir ses effets dans l’armée tchécoslovaque stationnée en Slovaquie : près de cent officiers ont quitté les unités de Kassa pour rejoindre l’armée hongroise. Les frontières mal gardées permettent aux agitateurs hongrois d’envahir la Slovaquie. Le conseil des ministres somme le ministère de la Défense nationale de prendre des mesures concertées avec les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères afin de remédier à cette situation.

  Ainsi, la délégation tchécoslovaque à Paris adresse une lettre à la Conférence de la paix où elle grossit la menace et réclame des mesures urgentes contre la prétendue volonté d’intervention hongroise. Elle demande aux puissances de l’Entente de réduire les effectifs prévus pour l’armée hongroise dans le projet de traité de paix, d’interdire aux Hongrois de stationner des troupes à moins de 10 kilomètres et d’ériger des fortifications à moins de 50 kilomètres des frontières. La Yougoslavie formule aussi une revendication analogue. Ces propositions sont rejetées par la Conférence le 7 janvier 1920.

 

   

 

 

 

 

 

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